x

x

samedi 17 juin 2017

FLEURS DE LEGENDES

Le thé

Eclairée par une petite flamme fragile;dansante,l'éffigie de Bouddha arrondit sur le mur des ombres fantastiques.

Immobile,Dharma médite.

Depuis combien de temps est-il accroupi sur cette natte de paille,peut-être un quart de lune,peut-être plus,qu'importe!L'esprit chemine sur les voies spirituelles à la recherche de l'anéantissement,son corps dompté par la volonté ne compte plus,ne doit plus compter.

En vain,ivre de fatigue,la dépouille mortelle demande-t-elle un surcis,une trêve.

*Laisse-moi dormir un instant,le temps que met l'oiseau à frôler une feuille d'un coup d'aile...

Pour toute réponse,le vieux Chinois offre à la languette de feu son poignet droit;la chaire grésille,se boursoufle.Dharma retient une grimace de douleur et reprend sa méditation.

La nuit coule sans bruit.

Incidieuses,complices de la fatigue,les paupières battent une ou deux fois et se ferment doucement sur le regard fixe de l'ascète.Libéré,le corps glisse au sommeil.

Réveillé par le soleil de midi,Dharma se redresse et,plein d'une fureur sacrée arrache ses paupières et les jette par la fenêtre.Aveuglé de sang,domptant sa souffrance,il se jette aux pieds de Boudha.

*Elles m'ont trahi.Ordonne pour le prix de leur forfaiture que de leurs bribes impures jaillisse un moyen de contrecarrer leur funeste influence.

Le front écrasé sur le sol,Dharma prie éperdument le Dieu au sourire mystérieux.

En bas,sous la fenêtre,quel est donc maintenant cet arbrisseau étange?

Arlette de Pitray

J'espère que cette légende vous plaira
mais elle n'est pas réjouissante!!!A +

4 commentaires:

  1. J'aime bien le com d'ELFI.
    En effet, pas réjouissante cette légende !
    Bises

    RépondreSupprimer
  2. c est sombre ...
    il y a une morale a en tirer ?

    RépondreSupprimer
  3. Arlette de Pitray ètait la petite-fille ( une des petites-filles) de la comtesse de Ségur.

    RépondreSupprimer