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LE POIS DE SENTEUR
Albéric allait mourir.Dans l'humble masure on n' entendait qu'une bouilloire qui chantait
et la respiration sifflante de l'enfant |
*Père...appela soudain une petite voix
Le paysan se pencha et les doigts noueux effleurèrent la tête en sueur.
*Que veux tu ,Albéric?
*Je voudrais...
La figure de l'agonisant prit une expression d'extase.
*Je voudrais...va cueillir des fleurs au jardin.J'en voudrais une jonchée comme à la fête de Dieu.
Oh!ajouta-t-il,Je les vois comme elles sont belles!Va père!Elles t'attendent
*Mais fit le paysan interdit.
Pourtant il sortit titubant de douleur.Dehors,il regarda son jardin stérile,la terre glacée.Il murmura avec accablement:
*Seigneur,ayez pité!Et ses yeux s'embuèrent
*Cueille des fleurs homme de peu de foi,lui murmura une voix.
Il se retourna,étonné:qui avait parlé?
Autour de lui des brindilles de bois mort jnchaient le sol;machinalement,il ramassa une branche,puis une autre,
en songeant au feu qu'il pourrait ainsi ranimer.Se redressant avec effort,il se dirigea vers sa maison,la brassée contre sa poitrine.
Soudain,venus on ne sait d'où,en cohorte serrée,des centaines de papillons,aus ailes diaprées,s'abbatirent en grappe sur
les branches dénudées.Il vacilla,ébloui,puis,levant les yeux,il dit,acceptant le don surnaturel avec un cœur naïf:
Merci mon père.
Et il s'en fut vers la cabane en tenant à pleins bras la gerbe multicolore.
ARLETTE de PITRAY
Encore une belle histoire qui j'espère vous plaira
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Merci pour cette belle histoire !
RépondreSupprimerBises
Une belle histoire et j'aime bien l'illustration.
RépondreSupprimerBises